Potager
Pas de quoi s’ennuyer au jardin. Puisque les premières tontes de gazon sont au programme, recyclez l’herbe coupée en paillage au potager (sur deux centimètres d’épaisseur pour qu’elle ne fermente pas). Si les tontes sont abondantes, disposez-les sur le tas de compost en les mélangeant à des feuilles que vous aurez mis de côté l’automne dernier. Mai est l’époque bénie où l’on peut semer de nombreux légumes en pleine terre : betteraves rouges, carottes, laitues, panais, blettes, entre autres (par contre tomates, aubergines et poivrons ont été préalablement semés sous châssis). Ces semis attirent des ravageurs. Les limaces s’attaquent à tout ce qui est bien vert et tendre. Pour les repousser, il existe des granulés assez efficaces, mais préférez une couche de cendre de bois autour des semis à risques. Pour ce qui est du persil que les limaces adorent, procurez-vous des mini-mottes en jardinerie, les jeunes tiges sont plus résistantes. N’oubliez pas que certains légumes, fleurs et plantes condimentaires, ont des vertus insecticides : l’aneth contre le ver du poireau, le thym contre la piéride du chou et l’œillet d’Inde contre le puceron de la tomate. Après les saints de glace (11, 12, 13 mai), on repiquera céleris, choux, tomates, et aubergines. Buttez les pommes de terre et paillez entre les planches pour éviter leur déshydratation.
Verger
Les cerises rosissent. Vous n’êtes pas les seuls à trouver que celles du jardin sont les meilleures. Certaines mouches en raffolent et viennent y pondre des œufs qui se transformeront en asticots. Procurez-vous des pièges à phéromones qui éloigneront les mouches. Quant aux fraises, ils faut veiller sur elles pour être sûr d’une goûteuse récolte : désherbez à la main entre les plantes, paillez généreusement et arrosez en trouvant le juste milieu entre le trop et le trop peu.
Jardin d’agrément
Dans les bordures de vivaces, tout en les désherbant, en faisant des apports d’engrais organique et en paillant, n’hésitez pas à pincer les tiges (sauge, coreopsis, aster) de manière à densifier et garantir une floraison plus compacte. Dans votre « mixed-border », faites de la place pour semer des annuelles (cosmos, capucine, œillet d’Inde). Le festival des roses se prépare. Que faire pour qu’elles comblent vos attentes ? Les rosiers sont robustes, d’autant plus que vous les aurez bien nourris au début du printemps avec compost et fumier mais une attaque de pucerons, de thrips, de marsonia ou de rouille est toujours à craindre. Pour éviter le spectacle consternant de rosiers ravagés, un traitement préventif au purin d’orties et à la bouillie bordelaise n’est jamais de trop. En regardant ce qui se passe dans les jardins des alentours, retenez une bonne idée, celle par exemple de donner pour compagnie aux iris et pivoines, des touffes mauves d’heucheras, blanches de gypsophile, bleues de delphinium, violettes avec de gros alliums.
Fenêtre, balcon et intérieur
Sur terrasses et balcons, le printemps s’est installé et, en fin de mois, vous pouvez sans risque sortir palmiers, agrumes, lauriers, plantes grasses et toutes les plantes méditerranéennes, notamment vos pélargoniums odorants qui auront la délicate attention d’éloigner les moustiques. Prévoyez un bac pour créer un mini-jardin de condimentaires : persil, cerfeuil, estragon, origan, oseille s’adaptent très bien dans ce genre d’espace contraint mais il faut les arroser deux fois plus qu’en pleine terre. Augmentez l’arrosage des plantes d’intérieur et nourrissez-les d’une dose raisonnable d’engrais – surtout ne dépassez pas les quantités prescrites, car la plante risque l’épuisement.