Potager
Dans les parties qui ont été récoltées au cours des dernières semaines, on commencera les bêchages mais uniquement si les sols ne sont pas durcis par un gel précoce et en attendant qu’ils dégèlent on répandra du compost, généreusement, à raison d’une brouettée pour 5 m2. On peut planter l’échalote et sous certains micro-climats cléments semer les fèves et les pois comme cette délicieuse variété régionale qu’est le « Très hâtif d’Annonay », un costaud qui résiste au froid. N’oubliez pas de protéger vos salades (chicorée, scaroles et frisées) dans un tunnel couvert de plastique et de mettre en jauge carottes, céleris, poireaux afin de pouvoir déguster des légumes du jardin tout au long de l’hiver. Profitez de l’été de la saint Martin, entre le 10 et le 20, pour faire au jardin sa toilette automnale : éliminez les résidus végétaux venant des récoltes terminées, incorporez au compost les dernières tontes additionnées de feuilles mortes. En cas de mauvais temps, restez à l’intérieur et nettoyez les outils, un coup de brosse métallique sur les aciers et d’huile de lin sur les manches.
Verger
Pour que les fruits rouges donnent à nouveau l’été prochain, supprimez au ras du sol les vieilles branches des framboisiers, des groseilliers et des cassissiers. Préparez les trous dans lesquels vous planterez de nouveaux fruitiers. Réservez un espace pour l’abricotier. La meilleure façon de combattre les maladies qui le déciment ? C’est d’en planter un tous les ans. Pensez à « défoncer » le sol, une opération qui consiste à ameublir la terre en profondeur avec un pic. Après quoi, on incorpore un engrais de fond et de la cornaille qui se décomposera lentement. Pensez à griffer le pied des arbres pour perturber insectes et larves dont se régaleront les oiseaux ; pour ces précieux auxiliaires, prévoyez un abri où ils se nourriront pendant l’hiver.
Jardin d’agrément
Quand on tient à ses dahlias, il ne faut pas les laisser sur place, le gel risque de leur être fatal : de toute urgence, arrachez-les et stockez-les à l’intérieur sur un lit de sable ou de paille. Si vous êtes amateur de rosiers, la période qui va de fin octobre à début décembre est recommandée par les professionnels pour les planter car ils auront le temps de s’enraciner avant le printemps et donc de mieux fleurir dès l’année prochaine. Choisissez-les en vous rendant chez un rosiériste qui vous conseillera sur les variétés adaptées à votre sol et à
votre type de jardin. Quels que soient ceux que vous aurez retenus – rosier ancien ou moderne, buisson, grimpant, à tige – n’oubliez pas que l’on ne plante pas dans « le trou d’un homme mort », c’est- à-dire à l’endroit où poussait l’année précédente un arbuste ou rosier mort depuis. C’est aussi le moment, aux alentours de la célèbre sainte Catherine (25 novembre), de planter toutes sortes d’arbres et d’arbustes. Les feux, notamment ceux de feuilles mortes sont désormais interdits : d’autres pratiques écologiquement plus vertueuses, sont recommandées par exemple stocker les feuilles pour les utiliser comme paillage au printemps prochain.
Terrasse, balcon et intérieur
Rentrez en véranda ou dans un garage tempéré les méditerranéennes (géraniums, pélargoniums, bougainvilliers, mimosas). Pour les plantes d’intérieur, diminuez les apports d’engrais et le nombre d’arrosages surtout pour les cactées ; quant à l’arrosage des orchidées, il doit se faire avec une eau non calcaire. Les prédateurs ont tendance à se calmer en hiver mais si vous repériez des cochenilles sur des feuilles de fougères telle l’asplénium, procédez à leur élimination avec un coton imbibé d’alcool à 60°.
Cerisiers ornementaux
A court d’idées pour planter un nouvel arbuste à l’approche de la sainte Catherine ? Adoptez un cerisier ornemental dont la splendeur et la générosité sont une garantie contre la déception. Envers Prunus serrulata, les Japonais vouent un tel culte qu’ils se prosternent devant lui et prennent une semaine de vacances pour aller admirer ces arbustes qui symbolisent le retour du printemps et le côté éphémère des choses. C’est la cérémonie du « hanami ». Le cerisier ornemental s’adapte à toutes les situations mais préfère les sols plutôt frais. Quelle que soit la variété retenue – le pleureur « Kiku shidare », « Pink perfection » ou « Accolade » pour les petits jardins – il demande peu de soins, se contentant d’une taille légère avec l’élimination des rameaux morts ou desséchés.