Calendrier & Conseils de jardinage

Novembre

« Quand en novembre la pluie noie les champs, ce sera du bien pour le paysan. »

Potager

Récoltez les betteraves rouges avant qu’elles ne soient prises par le gel car elles seraient détériorées lors de l’arrachage. Récoltez aussi courges et potirons même si vous ne les trouvez pas assez gros : il vaut mieux des petits que des pourris.

Fauchez et enfouissez les engrais verts semés en août et septembre. S’il y a un reliquat, mettez-les au compost. Aérez ce dernier et incorporez feuilles mortes et dernières tontes. Gardez une bonne brouettée de feuilles pour protéger les touffes d’artichauts qui n’aiment pas le froid. Mettez poireaux, carottes, panais, céleris-raves et betteraves rouges en jauge en creusant une petite tranchée dans laquelle vous les installerez avec de la paille et des feuilles mortes.

Autre façon de continuer à consommer les produits du jardin : avec un tunnel de plastique transparent, protégez les laitues et faites blanchir scaroles et frisées en les liant avec du raphia ou en posant dessus un pot de terre cuite renversé. Peu de semis sont possibles, mais si l’on a le goût du risque, on peut planter l’échalote et dans les secteurs cléments les fèves et les petits pois. Nettoyez et désinfectez outils et tuteurs.

 

Verger

Récoltez les coings et les variétés de pommes tardives. Pensez aux cueillettes à venir et rappelez-vous que novembre est la meilleure période, précisément avant la sainte Catherine, le 25 novembre, pour planter tous les arbres fruitiers.

La garantie de reprise est maximale, car le système racinaire a le temps de s’installer pendant l’hiver après avoir bénéficié des pluies d’automne. Au fond de chaque trou de 40 cm sur 40 cm, jetez cornaille, fumier, rebouchez avec un mélange de compost et de terreau.

Arrosez abondamment même s’il pleut. En respectant ces conditions, l’arbre fruitier tiendra ses promesses.

 

Cerisier

Sans verser dans cette sorte de folie douce qui gagne chaque année les Japonais au moment de la floraison des cerisiers ornementaux, on peut se laisser prendre par leur magie au point de transformer son jardin en une sorte d’ambassade de cet arbre à l’origine fruitier dont on a gardé que la fonction esthétique, voire spirituelle.

Un peu comme pour les roses, Prunus serrulata peut faire l’objet d’une passion dévorante, sorte de virus dont a été atteint un pépiniériste savoyard, Franck Sadrin, qui a constitué à La Balme de Sillingy, près d’Annecy (Haute-Savoie), une si belle collection (une centaine de variétés) qu’elle a obtenu le label du prestigieux Conservatoire des Collections Végétales spécialisées (CCVS).

Sans en arriver là, si la superficie du jardin le permet, on peut se lancer dans un échantillonnage permettant de bénéficier, de février à mai, de la splendeur de cet arbre, puisque, selon les variétés, les cerisiers ornementaux fleurissent de la fin de l’hiver jusqu’au milieu du printemps.

Comme tous les arbres et arbustes d’ornement, on les plante en novembre dans un sol meuble et bien composté après avoir pris la précaution de jeter au fond du trou quelques poi gnées de cornaille. Pour ce qui est des variétés, toutes sont séduisantes.

On avouera un petit faible pour Prunus serrulata tibetica aussi intéressant par son tronc marbré que par ses fleurs blanches, pour le pleureur « Mont Fuji » et pour « The Bride » qui forme un buisson compact d’une multitude de petites fleurs rose clair ponctuées de carmin en leur centre.

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