Potager
Récoltez l’ail et faites-le sécher à l’extérieur avant de le stocker au frais si possible dans une cave. Concombres, courges, poivrons, aubergines, doivent être arrosés au pied et au goulot, sans mouiller les feuilles pour éviter l’arrivée de maladies. N’oubliez pas le binage – un « binage vaut deux arrosages » dit la sagesse jardinière – qui permet à vos légumes de bien respirer et boire. Et pour éviter une trop forte déshydratation, la technique du paillage permet de conserver l’humidité en diminuant l’évaporation. Moins de semis à l’ordre du jour qu’en mai et juin mais il faut penser aux récoltes de l’automne et de l’hiver et donc semer scaroles, frisées et laitues d’hiver ainsi que les radis noirs. Ombrer les jeunes semis avec des toiles de jute ou des cagettes récupérées sur les marchés. Repiquez les poireaux semés en mai en privilégiant les variétés régionales tel le « Bleu de Solaize ». Le sol se dessèche et les légumes ont l’air de pleurer de soif. Il faut donc arroser en trouvant le juste milieu entre le trop et le trop peu. Tous les légumes n’ont pas les mêmes exigences. Le chou-fleur doit bénéficier d’arrosages réguliers pour garantir la bonne formation de la pomme ; le poireau est moins soiffard.
Verger
Surveillez la croissance des fruits sur les arbres et éliminez ceux qui paraissent véreux. Par temps de grosses chaleurs, les attaques d’oïdium sont à craindre. On les repoussera avec un traitement au soufre. Les jeunes arbres plantés à l’automne dernier sont en pleine croissance ; s’il fait chaud et sec, gratifiez-les d’un bon arrosage par semaine et stimulez leur développement avec un arrosoir de purin d’orties. Etayez pommiers, pruniers et abricotiers chargés de fruits.
Jardin d’agrément
De grosses chaleurs, un orage et c’est fini pour les rosiers jusqu’à ce que les remontants ne reviennent nous ravir avec les fraîcheurs de septembre : pour que la floraison des remontants soit généreuse, procédez à une légère taille en éliminant les roses défleuries, en traitant à la bouillie bordelaise et en les nourrissant avec une poignée d’engrais. Jetez un coup d’œil dans les jardins des alentours pour glaner des idées sur les arbustes à floraison estivale. Parmi ceux qu’il est tentant d’adopter, on en retiendra deux : l’hortensia avec ses grosses boules roses ou bleues selon la nature du terrain ; il préfère l’ombre au soleil et nécessite des arrosages fréquents mais il est réputé pour sa robustesse. Cependant, le lagerstromia ou lilas des Indes est très sobre. Parmi les autres plantes particulièrement résistantes à la chaleur et à la sécheresse, pensez aux fidèles lavandes et essayez une vivace à port buissonnant originaire d’Asie Mineure, le pérovskia avec ses grandes hampes bleues et son feuillage au vert argenté : elle peut passer tout l’été sans une goutte d’eau. A la fin du mois, toilettez les bordures Hortensia d’iris et divisez les touffes les plus fournies.
Fenêtre, balcon et intérieur
Si vous vous êtes laissé séduire par le charme des bonsaïs vous avez remarqué leur vitalité. Une force qui cache des faiblesses, en particulier leur moindre résistance à la déshydratation qu’un arbre dit « normal » ; il faut les surveiller comme le lait sur le feu en période estivale, les arroser en tenant compte de la chaleur et de l’hygrométrie et s’ils sont trop exposés au soleil, les mettre à l’ombre. Attention au coup de chaleur sur les terrasses et balcons : il ne faut pas laisser bacs et pots contre un mur exposé au sud. La réverbération pourrait griller même les géraniums pourtant résistants aux fortes températures. Au rayon des plantes d’intérieur, on bouturera coléus, impatiens et saint-paulia.
Tomate
Certains étés il est difficile de réussir ses tomates sans l’aide du ciel. Les jardiniers se souviennent d’un été 2021 particulièrement pourri. Des précipitations abondantes et des températures frisquettes ont décimé nombre de carrés de tomates qui avaient pourtant été plantées dans les règles et cultivées ensuite avec soin jusqu’à ce que tout se dérègle. Le mildiou a fait des ravages. Que faire dans le cas d’une attaque aussi violente ? Intervenir immédiatement, traiter après chaque précipitation à la bouillie bordelaise puis éliminer et brûler toutes les feuilles, tiges et fruits malades. Ces soins d’urgence sont parfois insuffisants. Rien d’autre à faire alors que d’arracher et de consulter les catalogues pour semer l’an prochain des variétés moins sensibles au mildiou comme « Maestria ».