Potager
Adepte de la permaculture, de l’agriculture « régénéra- tive », ou jardinier « tradi » voire un peu climato-sceptique qui n’a rien contre les engrais et les désherbants, jardinier de campagne ou jardinier des villes, bref le peuple des jardiniers a un dénominateur commun : le respect de la dormance végétative, cette période où il n’y a pas grand- chose à faire au jardin parce que tout simplement le végétal se repose et incite à se demander si le jardinier n’a pas des gènes communs avec, entre autres, la marmotte, le lézard et l’ours, à savoir qu’il doit lui aussi un peu hiberner. Un peu mais pas complètement.
On peut lever le pied sans se mettre en vacances et suivre à la lettre le dicton, « Mois de janvier, laisse la terre se reposer ». On évitera donc de bêcher quand il gèle à pierre fendre mais on peut mettre le nez dehors pour épandre du compost et procéder aux premiers semis sous abris : choux de printemps et variétés précoces de radis et de carotte.
Par température clémente, on sèmera en pleine terre pois et fèves, et, à la fin du mois, on plantera échalotes et ail. Si le temps est vraiment mau- vais, on reste à l’intérieur pour entretenir les outils : sur les manches poncés au papier de verre puis badigeonnés avec un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine et on se renseigne sur l’organisation idéale du potager.