Il est des départements comblés par la nature. C’est le cas de la Savoie. Bénéficier de paysages sublimes et d’extraordinaires parcs naturels ne la dispense pas de jouir aussi de jardins qui valent plus que le détour. Si l’on aime les jardins sauvages, on ira faire un tour à Aix-les-Bains dans le « Jardin vagabond » tracé par le paysagiste Gilles Clément. Sur un « territoire (5 hectares) d’observation in vivo de l’écosystème », différentes variétés de saules (sur 159 espèces végétales recensées) sont à la fête non loin du lac du Bourget. Ce jardin est en quelque sorte l’antithèse courageuse et intéressante
des massifs dont peut s’enorgueillir à juste titre la ville d’Aix-les-Bains, fière de son classement « Quatre Fleurs » et « Fleur d’Or » au concours national du fleurissement. Cette ville intelligemment et généreusement fleurie est un exemple pour tous les jardiniers à la recherche d’exemples originaux.
Les plantes n’ont pas de frontières. La preuve avec le Jardin alpin du Mont Cenis appelé aussi Il giardino alpino del Moncenisio. Un jardin bilingue à plus de 2 000 mètres d’altitude près du col situé tout près de la frontière sur la route qui conduit de Lanslebourg, en Haute-Maurienne vers le val de Suse en Italie.
En surplomb des eaux turquoise du lac du Mont-Cenis, il propose une collection de 120 espèces de la flore des montagnes environnantes, comme la campanule du Mont-Cenis (Campanula cenisia) ou la saponaire jaune, endémique de part et d’autre de la frontière franco-italienne.
(Pour en savoir plus… veuillez-vous reporter à la page 198 de l’édition 2019).