Calendrier & Conseils de jardinage

Janvier

« Gelées en janvier, blé au grenier. »

Potager

Rien à faire au jardin pour cause de bonne couche de neige, de terre durcie par le gel ou transformée en cloaque par des pluies ? Pas du tout ! Le devoir jardinier est quotidien, quelque soit le temps, mais il faut savoir s’adapter aux contingences météorologiques et faire preuve de bon sens. Il serait contreproductif de bêcher une terre gelée ou détrempée. Mais on peut épandre du compost et procéder aux premiers semis sous abris : choux de printemps et variétés précoces de radis et de carotte.

Les intempéries laissent le temps nécessaire à l’entretien des outils. Comme on a le temps, on revoit l’organisation de son potager. On programme les rotations : jamais la même culture deux ans de suite au même endroit. Si le temps se radoucit, on peut planter de l’ail, semer les petits pois et les fèves.

Des récoltes sont encore possibles : les poireaux, sauf si le sol est gelé et les choux qui sont bien meilleurs après un coup de gel. Autour des légumes encore en place, paillez la terre pour éviter qu’elle durcisse. Bientôt va commencer la période de toutes sortes de semis. Passez vos commandes par catalogue. Renouveler votre stock de terreau car il ne faut pas utiliser un ancien terreau qui risque de contenir des champignons pouvant provoquer la fonte des plantules.

 

Jardin d’ornement

Si vous avez eu la bonne idée de planter en octobre dernier des oignons de tulipes,narcisses et jonquilles, ces plantes à bulbes montrent le bout du nez. On enlève les mauvaises herbes qui risquent de les gêner dans leur croisssance et on bine légèrement autour des jeunes pousses.

Nettoyez les feuillages des vivaces qui ont été abîmées par le gel, notamment celles qui ne vont pas tarder à refleurir, tels les ibéris.

Traitez la pelouse contre les mousses avec un produit spécial ou avec du sulfate de fer. Taillez la glycine en laissant deux ou trois yeux par rameau.

On taillera aussi les arbustes à floraison estivale : buddléias, hibiscus, carioptéris, sauge arbustive, chèvrefeuilles, clématites ; et on en profite pour faire des boutures « à bois sec ». Sauf si le sol est gelé, on peut planter rosiers et arbustes à fleurs dans des trous d’au moins 30 cm de profondeur au fond.

 

Petit Pois

Ce n’est pas seulement parce qu’une pub le disait, « il faut toujours avoir du petit pois chez soi » que cette fabacée est un des incontournables du potager. Et le vert tendre des feuilles, des gousses et des grains semblent contenir tout l’espoir d’une bonne année jardinière.

Si l’on en croit la sagesse paysanne, « Mois de janvier, laisse la terre se reposer ». Mais quand le temps se radoucit, on peut procéder aux premiers semis en pleine terre, et notamment les petits pois. On retiendra une variété régionale hâtive et robuste, tel le « Hâtif d’Annonay » ou le savoureux « Désiré » qui est aussi décoratif avec ses belles cosses violettes. Les semis sont à effectuer en ligne à raison d’un grain tous les 3 cm.

Un peu plus tard, en mars, on sèmera les pois gourmands et la variété « mangetout », ainsi appelée parce que l’enveloppe est aussi savoureuse que le contenu. On récolte trois ou quatre mois après le semis en veillant à cueillir d’abord les cosses du bas de la plante. À noter que cette légumineuse est sensible à l’oïdium que l’on pourra combattre préventivement avec des pulvérisations de purin d’ortie et de prêle.

Au jardin, rien ne se perd, tout se récupère et se transforme : les gousses de petits pois n’échappent pas à ce bon principe des jardiniers d’autrefois repris par les adeptes de la permaculture : ainsi les gousses seront-elles mises de côté après écossage, séchées et ensuite utilisées comme une sorte de paillage incorporé à la terre ; ce sous produit du petit pois va se décomposer en fixant l’azote dont raffolent les légumes feuilles (salade, épinard, mâche).

 

 

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